mardi 5 février 2013

1 ère année Chap 5 Le commerce international: théories



Chapitre 5          
 les théories économiques du commerce internationale et la réalité du commerce internationale actuellement.

Introduction

Les pays échangeaient déjà des marchandises les uns avec les autres pendant l'antiquité, et on date le début de la mondialisation au 18 ème siècle.

Le commerce international (CI) n'est donc pas un phénomène nouveau, mais ces échanges se sont intensifiés depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et connaissent une accélération depuis les années 1980.
Cependant, la question que se pose les économistes est de savoir si le commerce international favorise ou non la croissance économique, et pourquoi le commerce international est un facteur de croissance économique.
En d'autre terme, quels sont les arguments en faveur du libre échange (doctrine économique en faveur du CI) ou faut il défendre le protectionnisme (mesures qui visent à éviter les importations)?

Nous verrons  dans la première partie les théories du commerce international.
Dans la deuxième partie nous étudierons le commerce international et son évolution depuis une trentaine d'années.

I Les théories du commerce internationale

a)Les théories en faveur du libre échange.

On distingue les théories traditionnelles du commerce international des nouvelles théories du CI.

1)      Les théories traditionnelles du CI: Théorie d'Adam Smith et D Ricardo prolongés du modèle HOS.
-1.1La théorie d'Adam Smith des avantages absolus émet l'idée que les pays ont intérêt à échanger les produits pour lesquels ils possèdent un avantage absolu c'est à dire qu'ils produisent à moindre coût. Les pays n'ayant pas d'avantage absolu ne doivent pas participer au CI.
-1.2La théorie des avantages comparatifs de David Ricardo. 19ème siècle
David Ricardo montre que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions dans lesquelles il détient un avantage comparatif (c'est à dire un avantage comparatif le plus grand ou un désavantage le moins grand).
Il reprend la théorie d'Adam Smith de l'avantage absolu mais pour Adam Smith, si un pays n'avait pas d'avantage comparatif absolu (n'était pas meilleur que les autres pays dans une production) alors ce pays devait rester en autarcie(ne pas commercer avec les autres).
David Ricardo montre que, sous certaines conditions, tous les pays ont intérêt à se spécialiser dans une ou des productions et à commercer avec les autres pays.

            -1.3Le modèle HOS
Au début du 20ème siècle, trois économiste :Hecksher, Ohlin et Samuelson (HOS) montrent que les différences des avantages comparatifs proviennent des différences de dotations des pays en facteur de production(capital, travail). Chaque pays doit se spécialiser dans la ou les productions qui utilisent le facteur de production qu'il possède en abondance.

Le modèle HOS (ou théorème) essaie d'expliquer la spécialisation de certains pays dans certaines productions. Ainsi, selon les auteurs, il y a deux grands facteurs de production (ce qui est nécessaire pour produire): le travail et le capital (machine).
Un pays qui a une population importante est bien doté en facteur de production « travail » et doit se spécialiser dans les production qui utilisent beaucoup de main d'œuvre (comme le textile).
Les pays ou il y a peu de population mais beaucoup de capital (exemple Japon) doit se spécialiser dans les productions capitalistiques (qui utilisent beaucoup de capital).

Dans ces deux théories les pays échangent entre eux des produits différents. On parle d'échange inter branche.
Ainsi, selon les théories traditionnelles du CI (A.Smith, D.Ricardo et HOS), les pays se spécialisent dans une ou des productions puis échangent leurs produits différents. Par exemple, pendant le XIX on échange des matières premières contre des produits manufacturés, ce qui sous entend qu'il y a division international du travail (DIT).

3)Les nouvelles théories économiques du CI

Les théories traditionnelles du CI n'expliquent pas pourquoi l'essentiel des échanges commerciaux  se font entre pays développés, ce qui veut dire que les dotations en facteur de production sont similaires,  et que les échanges sont majoritairement intrabranches (on échange des produits substituables, semblables). Les nouvelles théories du CI expliquent les échanges par des imperfections du marché.

Paul Robin Krugman(1953...)  essaie d'expliquer pourquoi les échanges internationaux concerne aujourd'hui en majorité des produits similaires et se réalise entre pays ayant le même développement.

Ainsi le commerce intra-branche s'explique par la différentiation des produits. Les échanges sont intra-branches, mais les produits ne sont pas homogènes (une voiture Renault ou Peugeot n'est pas une Mercedes....). Les consommateurs veulent des produits variés.

De plus,  les rendements d'échelles sont croissants (plus on produits en quantités, plus les coûts de production baissent). Il faut donc produire et vendre le plus possible. Les marchés des pays développés sont des marchés identiques. 


II Les échanges internationaux de biens et services : structure par produits et pays.

1) L'orientation géographique des échanges

Depuis 1945, les échanges de biens et services ont augmenté deux fois plus vite que la croissance mondiale.
Le commerce international se caractérise par trois points :

-Les échanges commerciaux se font principalement entre pays développés. Les pays de la triade : Europe, États-Unis et Japon (Asie en général) domine le commerce international.
Les échanges se font d'abord entre voisins. On parle d'échange intra zone.
Les échanges se font principalement en Europe, puis entre les pays du continent nord américain et des pays du sud est asiatique. Les pays de la triade échangent entre eux.

-L'insertion des pays d'Asie, en particulier de la Chine et de l'Inde dans le commerce international.

-Le continent africain et l'Europe de l'est participe peu au CI.

2)      L'orientation sectorielle des échanges internationaux.
Le CI concerne les produits agricoles, les produits des industries extractives, mais surtout les produits manufacturés (environ 70% du CI)  qui sont la catégorie la plus importante et la plus dynamique.

Au sein des produits manufacturés les échanges intra branches se développent au détriment des échanges inter branches.

Les échanges de services  progressent également de manière importante  et représente aujourd'hui environ 20% du CI.

Les CI reflète la division international du travail (DIT). Les pays développés  restent spécialisés dans les produits sophistiqués alors que les pays en développement se spécialisent  plutôt dans des productions qui nécessitent une main-d'œuvre abondante et peu rémunérée

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