jeudi 17 janvier 2013

2ème année Chap 2 Le marché financier




CHAPITRE 2    Le marché financier


introduction

dans le premier chapitre nous avons vu que les entreprises et l'État pouvaient se financer auprès du marché financier. Dans ce chapitre nous étudierons le fonctionnement des marchés de capitaux et plus particulièrement celui du marché financier.

Définition : Le marché des capitaux est le marché où les agents économiques peuvent placer des fonds ou s'en procurer.

Le marché des capitaux est composé de plusieurs marché. Il comprend ainsi, principalement, le marché financier(où s'échange des valeurs mobilières:action/obligation) et le marché monétaire(emprunt à cour terme).Ces marchés sont eux mêmes segmentés.
Dans une seconde partie nous verrons le rôle du marché primaire et quels agents vont s'y financer.
La troisième partie sera consacrée à l'organisation du marché financier français avec les organismes de contrôle...,
et enfin la 4ème partie traitera du rôle du marché secondaire et de son fonctionnement, notamment de la fluctuation des cours des titres.

I Les marchés des capitaux

Le marché des capitaux permettent aux agents économiques à besoins de financement (États, grandes entreprises, SA) de se procurer des fonds auprès des agents économiques à capacités de financement.

Le marché des capitaux est divisé en deux grands marchés : le marché monétaire et le marché financier.

a)Le marché monétaire
est le lieu où s'échange les capitaux à court terme.
Le marché monétaire est divisé en deux compartiments :
            1 le marché monétaire interbancaire réservé aux institutions monétaires (banques...) où ces dernières vont se refinancer
            2 Le marché monétaire des créances courtes négociables ouvert aux entreprises (on y vend  par exemple des billets de trésorerie). Le montant minimal de l'emprunt est d'environ 150 000 euro.


b)Le marché financier est le lieu d'émission et d'échanges des valeur mobilières, essentiellement des actions et des obligations. Action et obligation sont des titres de long terme.

A l'intérieur du marché financier on distingue le marché primaire du marché secondaire.

            -Le marché primaire est un marché « du neuf » (II)
Le marché financier primaire est le lieu où les agents à besoins de financement émettent des titres qui sont souscrits (« achetés ») par les agents à capacités de financement.
.           -Le marché secondaire correspond à la bourse. C'est le marché « de l'occasion », c'est à dire le marché où s'échange les titres préalablement émis sur le marché primaire. Nous étudierons son organisation dans la 3ème partie.


II  Le marché primaire et la collecte de l'épargne des agents

Le marché financier primaire est le lieu où les agents à besoins de financement émettent des titres qui sont souscrits (« achetés ») par les agents à capacités de financement.
C'est à ce moment là que les entreprises ou l'État se finance.

Le marché primaire 'est un marché fictif qui n'a pas d'existence réelle et s'opère par l'intermédiaire des banques, alors que le marché secondaire s'effectue dans le cadre physique de la bourse aux valeurs (la bourse)

En résumé, le marché primaire est la partie du marché financier où les titres à moyens et long terme (actions, obligations) sont émis et achetés pour la première fois.

Les entreprises peuvent émettent des actions ou des obligations.
L'État ne peut émettre que des obligations, c'est à dire des titres de dettes appelés Bons du trésor.

Définition:
Une action est un titre de propriété négociable d'une partie du capital d'une société anonyme (SA, ou d'une société en commandite par action). L'action donne droit à une partie des bénéfices (si il y en a et si l'entreprise décide de les redistribuer). Les actions donnent aussi droit à participer aux décisions de l'entreprise.

Les obligations sont des titres de créances à long terme qui donne droit au paiement d'un taux d'intérêt (c'est comme si en temps que ménage vous prêtez votre argent à une entreprise qui vous rembourse avec un intérêt).
L'État et les collectivités locale ainsi que les entreprises peuvent en émettre.
Nous étudierons le marché financier dans le second chapitre.



III L'organisation du marché financiers


1)le marché financier secondaire ou bourse des valeurs (la bourse)est le marché où se négocie les titres déjà émis et qui assure aux épargnants une certaine liquidité de leur portefeuille. Ainsi si les détenteurs d'actions ou d'obligations ont besoin de liquidité ils vendent leurs valeurs mobilières à la bourse.
De plus c'est à la bourse que se fixe la valeur des titres.(IV)

En ce qui concerne le marché financier de Paris, il est géré par la société NYSE Eurolist qui comprend deux parties: EUROLIST et EURONEXT.

EUROLIST  est un marché règlementé et organisé, c'est à dire que les entreprises doivent se soumettre à certaines règles et conditions:
            -doivent mettre au moins 25% de leur capital social sur le marché ou une quantité jugée suffisante.
            -l'entreprise doit produire un historique de ces comptes sur au moins 3 ans
            -l'entreprise doit fournir des informations susceptibles de modifier le cours de ces titres
            -l'entreprise doit publier ses comptes annuels.

Eurolist est divisé en trois compartiment suivant le capital social émis en actions.
Compartiment A société dont la valeur des actions  est supérieur à un milliard d'euro
Compartiment B société dont la valeur des actions est comprise entre 150 millions et 1 milliard d'euros ( ces 2 compartiments s'appelait avant 2005 : premier marché)
Compartiment C valeur des action inférieur à 150 millions d'euro. (ce compartiment s'appelait avant : second marché et nouveau marché).


IV Le fonctionnement du marché secondaire : prix et valeur des entreprises.

1)Le marché financier contribue a déterminé la valeur d'une entreprise.

Le cours de l'action (son prix) à la bourse va se fixer selon le niveau de l'offre et de la demande.
Le cours d'une action permet de déterminer la valeur d'une entreprise.
Ainsi la capitalisation boursière= Cours de Bourse de l'action*Nombres d'actions.


2)Le niveau de l'offre et de la demande va dépendre de plusieurs facteurs.

Le cours d'une action dépend des anticipations des agents.

Les agents éssaient d'anticiper , en principe, les résultats de l'entreprise. Ainsi, si les agents anticipent une augmentation des bénéfices pour une entreprise, ils veulent acheter cette action, la demande augmente ce qui entraine une augmentation du cours.

Les agents essaie aussi d'anticiper le comportement des autres agents, et ils ont parfois un comportement mimétique. Ils anticipent une augmentation de la demande. Ils décident donc d'acheter tous en même temps. Le cours augmente (anticipation auto réalisatrice : c'est parce que les agents ont anticipé une augmentation du cours que ce dernier a augmenté).

Les anticipations sont parfois irrationnelles, et les comportements mimétiques peuvent parfois entrainer la formation de bulles spéculatives.
Il y a une bulle spéculative lorsque le cours du titre en bourse ne reflète plus la valeur fondamentale de l'entreprise.
L'éclatement de la bulle spéculative se traduit par une chute brutale des cours en bourse (le krach boursier).






2ème année Chap 1 les modalités de financement de l'économie





Chapitre 1 : LES MODALITES DE FINANCEMENT DE L 'ECONOMIE




Ce chapitre fait partie du premier thème qui est le financement de l'économie. Nous utiliserons et approfondirons les connaissances acquises ici dans le second chapitre où nous verrons le fonctionnement du marché financier (la bourse) puis dans le 3ème chapitre où nous étudierons les institutions financières ainsi que dans le 4ème chapitre : la globalisation financière et instabilités financière mondiale (chapitre 5). Je vous invite à revoir le chapitre portant sur la monnaie de première année ainsi que le chapitre sur le commerce extérieur.


Introduction : ce chapitre est le 1er du thème portant sur le financement de l'économie.

Dans ce chapitre, nous étudierons comment les entreprises et les ménages peuvent financer leurs dépenses.

Ainsi, le financement peut être « interne »ou externe. Lorsque le financement est interne,  les entreprises et les ménages utilisent  leurs épargnes pour financer leurs dépenses en investissement ou en consommation. Lorsque le financement est externe, « l'argent »est octroyé soit par des institutions financières, soit par l'émission d'obligations ou d'actions sur le marché financier.
Cela fera l'objet de notre première partie.
Les entreprises et les ménages n'ont pas les mêmes sources de financement.
Dans la seconde partie nous verrons les sources de financement possibles pour les entreprises. Ces sources étant différentes selon la taille et le secteur d'activité des entreprises.
Dans la 3ème partie nous parlerons du financement des ménages.


PLAN:

I Les sources de financement des agents économiques:

            1)Les agents à capacités et à besoin de financement

            2)Financement interne et financement externe.

                        a)Financement interne pour les ménages et les entreprises
                        b)financement externe pour les ménages et  pour les entreprises

II Les canaux de financement utilisables par les entreprises :

            1)financement direct et financement indirecte (ou financement intermédié).

            2)Le financement des PME

III Le financement des ménages et leur endettement.

I Les sources de financement des agents économiques:

1)      Les agents à capacités et à besoin de financement

On dit qu'une entreprise, un ménage ou l'État (ou les autres secteurs institutionnels) a une capacité de financement lorsque ses revenus sont supérieurs à ses dépenses (les ménages épargnent et les entreprises mettent de côté une partie de leurs bénéfices (également appelés dividendes).
Une entreprise, un ménage ou l'État (ou tout autre secteur institutionnel) a un besoin de financement lorsque ses dépenses sont supérieurs à ses revenus.

Traditionnellement les entreprises ont des besoins de financement pour financer leurs investissements (désigné sous le terme de FBCF formation brute de capital fixe).
L'État a aussi en général des besoins de financement. Le secteur institutionnel des ménages dégage en général des capacités de financement.
On mesure aussi le besoin ou la capacité de financement d'un pays.


            2) Financement interne et financement externe.

                        a)Financement interne pour les ménages et les entreprises

Pour une entreprise lorsque le financement se fait à partir des bénéfices réalisées antérieurement on parle d'autofinancement (ou financement interne).
Lorsque les ménages finance leur achat grâce à leur épargne, c'est aussi un financement interne.

                        b) financement externe pour les ménages et  pour les entreprises
Lorsque l'argent nécessaire aux investissements des entreprises, des ménages ou de l'État... vient des institutions financières ou du marché financier, il y a financement externe.


II Les canaux de financements utilisables par les entreprises :

Dans une économie il y a donc des agents à capacités de financement et d'autres à besoins de financement. Il s'agit donc d'organiser la « rencontre » entre ses agents. De plus, une économie doit permettre aux agents économiques d'investir si elle veut croître.

Une entreprise à besoin de financement peut aller demander l'argent nécessaire soit au près des institutions financières (banques, caisses d'épargnes, entreprises  d'investissements, institutions d'épargne contractuelle comme les compagnies d'assurances vie), soit auprès du marché financier en émettant des actions et/ou des obligations).
On distingue ainsi le financement direct du financement indirect selon la manière dont elle finance ses besoins de financement.

            1) financement direct et financement indirecte (ou financement intermédié).
                        a)Le financement direct
On parle de financement direct lorsque l'entreprise va se financer sur les marchés des capitaux.
Ainsi l'entreprise peut se financer  en émettant des actions ou des obligations (appelées valeur mobilières) sur le marché financier.
L'entreprise peut aussi allez faire des emprunts de courte durée sur le marché monétaire (titre court)
(chapitre 2).
On parle de financement direct car l'emprunteur (les entreprises, l'Etat  les collectivités territoriale) sont en relation directe avec les prêteurs (ménages, entreprises d'investissements....).

Dans une économie, lorsque le financement est principalement direct on parle d'économie de financement de marché.
Lorsque le financement est intermédié on parle d'économie d'endettement ou intermédiée.

Rappel :
Les valeurs mobilières sont en général  des actions ou des obligations.

Une action est un titre de propriété négociable d'une partie du capital d'une société anonyme (SA, ou d'une société en commandite par action). L'action donne droit à une partie des bénéfices (si il y en a et si l'entreprise décide de les redistribuer). Les actions donnent aussi droit à participer aux décisions de l'entreprise.

Les obligations sont des titres de créances à long terme qui donne droit au paiement d'un taux d'intérêt (c'est comme si en temps que ménage vous prêtez votre argent à une entreprise qui vous rembourse avec un intérêt).
L'État et les collectivités locale ainsi que les entreprises peuvent en émettre.
Nous étudierons le marché financier dans le second chapitre.


                        b) Le financement indirect ou intermédié

Lorsque les emprunteurs obtiennent leurs fond auprès d'intermédiaires financiers, on parle de financement indirect ou intermédié (car il y a un intermédiaire).

Les prêteurs déposent  leur épargnes auprès d'intermédiaires financiers qui sont des banques ou des organismes de gestion collective d'épargne (chapitre 3).

Lorsque le financement d'une économie se fait de manière intermédié on parle d'économie d'endettement (cas de la France jusqu'au milieu des années 1980).

            2)Le financement des PME

Les PME ont moins accès au financement direct c'est à dire à la possibilité d'aller se financer sur le marché financier, même si il existe un compartiment sur le marché financier pour les PME (chapitre 2), cela reste marginal comme mode de financement..


Les PME en France se financent donc principalement auprès des institutions financières.
Avec la crise financière qui a éclaté à la fin de l'année 2007 aux Etats-Unis(suite à la crise des Sub-Primes: chapitre 5), les institutions financières ont resserrés leurs condition d'octroie de crédit en augmentant leur exigence de solvabilité. Elles ont donc moins prêtées et cela s'est répercuté sur les PME, très dépendante du crédit bancaire et ayant structurellement peu de fond propres.

De plus, en France la sphère du « private equity » cad l'ensemble des acteurs qui investissent dans des entreprises non cotées (dont le cours n'est pas fixé à la bourse) est peu développé. Le capital risque (ou venture capital) consiste à acheter des actions d'une entreprise non côté. Cela concerne souvent les entreprises des NTIC (nouvelle technologie de l'information et de la communication), ce qui se révèle très risqué.

III Le financement des ménages et leur endettement.


Les ménages ont recours pour se financer à leur épargne ou aux prêts des institutions financières.
De même que la comptabilité nationale considère l'achat de logement (ou les grosses réparations) comme le seul investissement des ménages, le reste de leurs dépenses étant des dépenses de consommation, la banque de France distingue pour les ménages le crédit à l'habitat du crédit à la consommation.
Le crédit à l'habitat est un crédit à long terme avec souvent des taux d'intérêt bas.
Le crédit à la consommation est au maximum de 7 ans et plafonné.

Le crédit à la consommation a augmenté. Il favorise la croissance car il favorise la consommation mais il y a risque de surendettement des ménages.
a
2)L'endettement des ménages français se mesure grâce au ratio (rapport) entre l'encours de l'endettement et le revenu disponible brut des ménages (revenu qu'ils peuvent consommer ou épargner).

Le taux d'endettement des ménages augmentent lorsque le coût du crédit diminue (taux d'intérêt).(ainsi lorsque les taux d'intérêts diminues et les conditions d'octroi de crédits s'assouplissent, les ménages s'endette plus)(doc 9 et 10 p 17).

Le taux d'endettement et le type de crédit varie selon le niveau du crédit (doc 13 p.18)
Ainsi les ménages les plus aisés recours plus aux crédits d'habitations. Comme nous le voyons dans le doc, presque 70% des ménages percevant plus de 6000 euros ont un emprunt immobilier contre 10% pour els ménages ayant un revenu inférieur à 1000 euros, 30% pour les ménages percevant de 1700 à 2100 euros.
Par contre on remarque que les crédits à la consommation concernent typiquement « les classes moyennes ». En effet, les ménages les plus défavorisés en semble exclut pour manque de solvabilité et les ménages les plus aisés ont un pouvoir d'achat suffisant pour s'en passer.







2ème année Chap 8 la politique budgétaire



Chapitre 8

LA POLITIQUE BUDGETAIRE


La politique budgétaire consiste à utiliser le budget de l'Etat c'est à dire ses dépenses et ses recettes pour favoriser la croissance économique,  la baisse du taux de chômage, et/ou limiter le taux d'inflation et jouer sur le solde de la balance des transactions courantes ou solde de la balance commerciale.

La politique budgétaire a longtemps constitué le fer de lance des politiques économiques conjoncturelles en France.
La montée de l'endettement publics et les exigences nées de la participation de la France à l'Union européenne a progressivement réduit la marge de manœuvre de l'Etat dans le domaine budgétaire.


Plan
I Les objectifs et les leviers de la politique budgétaires
II Les limites à l'efficacité des politiques budgétaires de relance
III Le problème de la dette publique.


I Les objectifs et les leviers de la politique budgétaire


On distingue la politique budgétaire de relance dans lesquelles l'Etat augmente ses dépenses ou réduit ses recettes de la politique budgétaire de rigueur qui a pour objectif de réduire les déficits budgétaires et la dette publique.

1)La politique budgétaire de relance.

La politique budgétaire de relance est d'inspiration keynésienne et a pour principale objectif de soutenir la croissance économique.
 Selon J.M.keynes la demande globale (demande de biens d'investissements et de biens de consommation) détermine le niveau de la production et donc la croissance.
La politique budgétaire de relance consiste à augmenter les dépenses de l'Etat et ou à augmenter le pouvoir d'achat des agents économique(en diminuant les prélèvements obligatoires) pour augmenter la demande et donc la croissance. Lorsque le gouvernement augmente le revenu des ménages, on parle de politique de relance par la demande, et lorsque le gouvernement augmente le revenu des entrepreneurs, on parle de relance par l'offre.


Les politiques économiques doivent provoquer un effet multiplicateur d'investissement et/ou accélérateur.

Le multiplicateur d'investissement: si l'Etat augmente ses investissements. Si il fait par exemple une politique de « grands travaux » en faisant construire des routes, des hopitaux, des écoles, des monuments....il embauche des chômeurs  ce qui augmente leur revenus. La demande globale augmente. Cela induit une augmentation de la production et donc de' la richesse.
Ainsi un euro dépensé par l'Etat génére plus d'un euro de richesse créée.

L'accélérateur repose sur le fait que l'Etat favorise une augmentation de la demande. L'Etat distribue du revenu aux ménages (en augmentant par exemple les prestations sociales ou en augmentant le SMIC), et /ou  aux  entreprises. L'accélérateur repose sur le secteur privé.



Aujourd'hui les économistes discutent encore de l'efficacité d'une politique de relance par la consommation (augmenter les revenus des ménages) ou une relance par l'investissement (favoriser l'investissement des entreprises privées et publiques).
Les politiques de relance par la consommation est risquée pour les pays dont l'économie est ouverte. En effet, l'augmentation du pouvoir d'achat augmente la consommation de produits nationaux mais aussi étrangé. Une partie de l'augmentation du pouvoir d'achat profite donc aux pays étrangés (phénomène de fuite).
Par contre une aide ciblée à l'investissement effectué sur le territoire national est supposé limiter ces fuites.

Le gouvernement français en 2009 a choisi une politique  budgétaire de relance plutôt favorable à l'investissement (pour un plan de relance se montant à 28 milliard d'euro, 80% sont consacrés au soutien à l'investissement.
Le Royaume Unis et l'Espagne soutiennent plutôt leur consommation (pour un plan de 98 milliard pour le Royaume Unis et 30 milliards d'euro pour l'Espagne, environ 50% sont consacrés au soutien à la consommation.



2)      Les politiques budgétaires,  de rigueur
La politique de rigueur a pour principal objectif de réduire les dépenses publiques  afin de lutter contre les déficits et de réduire la dette. Ces politiques budgétaires visent aussi à limiter l'inflation (hausse du niveau général des prix).


L'Etat diminue ses dépenses et augmente ses recettes.

L'Etat va limiter ses dépenses en : -diminuant ses dépenses de personnels (suppression de poste de fonctionnaires), ses dépenses d'intervention....
L'Etat peut augmenter les charges sociales et les impôts.

Les effets attendues des politiques budgétaires de rigueurs sont multiples :
-Tout d'abord il s'agit de maîtriser ses déficits publics (solde négatif des recettes moins les dépenses de l'Etat).
-Cela afin de contrôler la dette publique (l'ensemble de ce que doit l'Etat)
-Il s'agit de ralentir la demande pour réduire l'inflation et/ou ralentir la hausse des coûts de production.

Aujourd'hui en 2010 les politiques économiques de la Grande Bretagne, de la France, de l'Espagne... sont plutôt des politiques de rigueur alors qu'ne 2009 c'étaient plutôt des politiques de relance budgétaires. Mais quelles sont les limites des politiques budgétaires de relance?


II Les limites aux politiques économiques budgétaires  de relance

Il y a plusieurs limites à l'efficacité des politiques budgétaire de relance.
D'une part le comportement des agents économiques fait échouer les relances budgétaires. D'autre part, les déficits et les dettes des PDEM sont importants ce qui ne leur donne pas assez de manœuvre pour mener une politique de relance budgétaire. Enfin, une fiscalité trop élevés peut limiter la croissance économique

1)      Le comportement des agents économiques fait échouer les relances budgétaires;

-En économie ouverte, une augmentation du pouvoir d'achat peut profiter aux entreprises situés à l'étranger et non en France.
-Selon le théorème d'équivalence de R Barro, les ménages anticipent une augmentation de leurs impôts suite à l'augmentation des dépenses publiques et ils épargnent leur revenus supplémentaire plutôt que le dépenser.
De même selon la théorie du revenu permanent de Milton Friedman, une hausse ponctuelle du revenu des ménages n'affecte pas leur consommation car les ménages lissent leur consommation sur toute leur vis.

2)      Les PDEM (pays développés à économie de marché)ne peuvent plus mener de grandes politiques budgétaires de relances car ils sont déjà très endettés.

Les PDEM ont accumulés les déficits budgétaires ce qui a entrainé l'alourdissement de leurs dettes.
Dans le cadre européen, les Etats ayant adopté l'euro comme monnaie ont signé le pacte de stabilité. Ainsi ces états dont la France, se sont  engagés à limiter leur déficit public à 3% du PIB et leur dette à 60% du PIB.

III Le problème de la dette publique

La dette publique en France s'élève en 2009 à environ  1300 milliards d'euro soit 77% du PIB en 2010. Ceci alors que le pacte de stabilité prévoit une dette n'excédant pas 60% du PIB.
Son niveau résulte d'un effet boule de neige, c'est à dire d'une accumulation de déficits successifs qui obligent l'Etat à s'endetter toujours plus, une partie de cet endettement servant à payer le service (taux d'intérêt de la dette).
Son augmentation régulière pose de nombreux problèmes.

Ainsi, une dette très importante pose le problème de la soutenabilité de la dette.
Aujourd'hui en France le financement de la dette pèse lourd. Il représente en effet 11% des dépenses de l'Etat. Cela limite les autres dépenses de l'Etat. La dette est fardeau pour fiscal pour les générations futures.

La dette entraine d'autres problèmes comme l’effet d'évictions. On appelle l'effet d'éviction le fait que l'épargne des ménages va servir à financer la dette publique et non les investissements productifs des entreprises. De plus l'Etat en émettant des obligations va entraîner une hausse des taux d'intérêts (augmentation de la demande de monnaie donc du prix).

De plus une forte augmentation de la dette peut entraîner de l'inflation si les Etats décident de créer de la monnaie pour financer leurs dettes (faire marcher la planche à billet).