mardi 5 février 2013

1 ère année Chap 5 Le commerce international: théories



Chapitre 5          
 les théories économiques du commerce internationale et la réalité du commerce internationale actuellement.

Introduction

Les pays échangeaient déjà des marchandises les uns avec les autres pendant l'antiquité, et on date le début de la mondialisation au 18 ème siècle.

Le commerce international (CI) n'est donc pas un phénomène nouveau, mais ces échanges se sont intensifiés depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et connaissent une accélération depuis les années 1980.
Cependant, la question que se pose les économistes est de savoir si le commerce international favorise ou non la croissance économique, et pourquoi le commerce international est un facteur de croissance économique.
En d'autre terme, quels sont les arguments en faveur du libre échange (doctrine économique en faveur du CI) ou faut il défendre le protectionnisme (mesures qui visent à éviter les importations)?

Nous verrons  dans la première partie les théories du commerce international.
Dans la deuxième partie nous étudierons le commerce international et son évolution depuis une trentaine d'années.

I Les théories du commerce internationale

a)Les théories en faveur du libre échange.

On distingue les théories traditionnelles du commerce international des nouvelles théories du CI.

1)      Les théories traditionnelles du CI: Théorie d'Adam Smith et D Ricardo prolongés du modèle HOS.
-1.1La théorie d'Adam Smith des avantages absolus émet l'idée que les pays ont intérêt à échanger les produits pour lesquels ils possèdent un avantage absolu c'est à dire qu'ils produisent à moindre coût. Les pays n'ayant pas d'avantage absolu ne doivent pas participer au CI.
-1.2La théorie des avantages comparatifs de David Ricardo. 19ème siècle
David Ricardo montre que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions dans lesquelles il détient un avantage comparatif (c'est à dire un avantage comparatif le plus grand ou un désavantage le moins grand).
Il reprend la théorie d'Adam Smith de l'avantage absolu mais pour Adam Smith, si un pays n'avait pas d'avantage comparatif absolu (n'était pas meilleur que les autres pays dans une production) alors ce pays devait rester en autarcie(ne pas commercer avec les autres).
David Ricardo montre que, sous certaines conditions, tous les pays ont intérêt à se spécialiser dans une ou des productions et à commercer avec les autres pays.

            -1.3Le modèle HOS
Au début du 20ème siècle, trois économiste :Hecksher, Ohlin et Samuelson (HOS) montrent que les différences des avantages comparatifs proviennent des différences de dotations des pays en facteur de production(capital, travail). Chaque pays doit se spécialiser dans la ou les productions qui utilisent le facteur de production qu'il possède en abondance.

Le modèle HOS (ou théorème) essaie d'expliquer la spécialisation de certains pays dans certaines productions. Ainsi, selon les auteurs, il y a deux grands facteurs de production (ce qui est nécessaire pour produire): le travail et le capital (machine).
Un pays qui a une population importante est bien doté en facteur de production « travail » et doit se spécialiser dans les production qui utilisent beaucoup de main d'œuvre (comme le textile).
Les pays ou il y a peu de population mais beaucoup de capital (exemple Japon) doit se spécialiser dans les productions capitalistiques (qui utilisent beaucoup de capital).

Dans ces deux théories les pays échangent entre eux des produits différents. On parle d'échange inter branche.
Ainsi, selon les théories traditionnelles du CI (A.Smith, D.Ricardo et HOS), les pays se spécialisent dans une ou des productions puis échangent leurs produits différents. Par exemple, pendant le XIX on échange des matières premières contre des produits manufacturés, ce qui sous entend qu'il y a division international du travail (DIT).

3)Les nouvelles théories économiques du CI

Les théories traditionnelles du CI n'expliquent pas pourquoi l'essentiel des échanges commerciaux  se font entre pays développés, ce qui veut dire que les dotations en facteur de production sont similaires,  et que les échanges sont majoritairement intrabranches (on échange des produits substituables, semblables). Les nouvelles théories du CI expliquent les échanges par des imperfections du marché.

Paul Robin Krugman(1953...)  essaie d'expliquer pourquoi les échanges internationaux concerne aujourd'hui en majorité des produits similaires et se réalise entre pays ayant le même développement.

Ainsi le commerce intra-branche s'explique par la différentiation des produits. Les échanges sont intra-branches, mais les produits ne sont pas homogènes (une voiture Renault ou Peugeot n'est pas une Mercedes....). Les consommateurs veulent des produits variés.

De plus,  les rendements d'échelles sont croissants (plus on produits en quantités, plus les coûts de production baissent). Il faut donc produire et vendre le plus possible. Les marchés des pays développés sont des marchés identiques. 


II Les échanges internationaux de biens et services : structure par produits et pays.

1) L'orientation géographique des échanges

Depuis 1945, les échanges de biens et services ont augmenté deux fois plus vite que la croissance mondiale.
Le commerce international se caractérise par trois points :

-Les échanges commerciaux se font principalement entre pays développés. Les pays de la triade : Europe, États-Unis et Japon (Asie en général) domine le commerce international.
Les échanges se font d'abord entre voisins. On parle d'échange intra zone.
Les échanges se font principalement en Europe, puis entre les pays du continent nord américain et des pays du sud est asiatique. Les pays de la triade échangent entre eux.

-L'insertion des pays d'Asie, en particulier de la Chine et de l'Inde dans le commerce international.

-Le continent africain et l'Europe de l'est participe peu au CI.

2)      L'orientation sectorielle des échanges internationaux.
Le CI concerne les produits agricoles, les produits des industries extractives, mais surtout les produits manufacturés (environ 70% du CI)  qui sont la catégorie la plus importante et la plus dynamique.

Au sein des produits manufacturés les échanges intra branches se développent au détriment des échanges inter branches.

Les échanges de services  progressent également de manière importante  et représente aujourd'hui environ 20% du CI.

Les CI reflète la division international du travail (DIT). Les pays développés  restent spécialisés dans les produits sophistiqués alors que les pays en développement se spécialisent  plutôt dans des productions qui nécessitent une main-d'œuvre abondante et peu rémunérée

1ère année Chap 4 L'ouverture des économies (le commerce international)



Chapitre 4 1ère année L'ouverture des économies



                   I La mesure du commerce international


Pour pouvoir connaître l’importance du commerce d’un pays avec les autres pays, on utilise la balance des paiements.
La balance des paiements est un document comptable qui retrace l’ensemble des flux entre un pays et le reste du monde.

1)La balance des paiements : présentation générale

la balance des paiements retracent les opérations effectués entre résident et non-résidents au cours d'une période données. Sont considérés comme résidents en France les personnes ou les entreprises rattachées durablement à l’économie française (plus d’un an).
Cette balance est  construite suivant le principe de la comptabilité en partie double : chaque opération donne lieu à une écriture au débit et à son équivalent au crédit. La balance des paiements est donc par construction équilibrée. Ce sont les balances intermédiaires qui sont excédentaire ou déficitaires.
La règle générale est la suivante un chiffre positif traduit une diminution des avoir qu’ils soient réels, financier ou monétaire Les exportations sont comptées positivement car entrée de devise.

La balance des paiements est divisée en 4 parties

-I Compte de transaction courante : (opérations sur biens et services)
1Marchandise
2services : tourisme, transport…
3 Revenus de facteurs : salaires, dividendes, intérêts
4Transferts courants : dons…

 Le compte de transaction courant retrace les flux de biens et services entre agents résidents et non résidents. L'analyse du compte des transactions courantes permet de distinguer les échanges sectoriels (par produits) et géographie que (par pays).
La balance commerciale désigne les échanges de biens.

               -II Compte de capital (opérations de répartitions)


1Transfert de capital
2Acquisition et cessions d’actifs non financiers non produits
Le compte de capital  comptabilise les transferts en capital (annulation de créances, remise de dettes)

-III Compte financier (opérations financières)
1Investissement directes : prise de participation, création d’une entreprise à l’étranger….
2Investissement de portefeuille achat de titre (actions ou obligations dans un but de placement
3Autre investissement
4Avoirs de réserves

Le compte financier enregistre les flux financiers correspondant à des IDE ou de portefeuille et les avoirs de réserves (or, devises, euros…)

               -IV Erreurs et omissions nettes


Le compte financier enregistre les flux financiers correspondant à des IDE ou de portefeuille et les avoirs de réserves (or, devises, euros…)

                

2)Lecture de la balance des paiements et soldes importants de la balance des paiements(soldes intermédiaires)

1)Les soldes intermédiaires de la balance des paiements les plus utilisés sont :

2)Le solde de la balance commerciale :
La balance commerciale fait partie de la balance des transactions courantes et en représente les 2/3.Elle comptabilise les exportations et importations de biens et services.
b)solde du compte des transactions courantes
différences entre les exportations, les importations de biens et services ainsi que es revenus de transferts.
On calcul le solde de la balance commerciale=exportation-importation.
Le solde commercial (export-import) est un indicateur de la compétitivité économique d’un pays. Les exportations étant comptabilisées FAB (franco à bord : sans les frais de transports) et les importations étant comptabilisées CAF (Coût, fret, assurance : avec les coûts de transport et assurance), les importations sont surévaluées par rapport aux export d’où la nécessité de corriger les données, souvent calculées FAB/FAB.

3) le taux de couverture=exportations/importations *100
Qui permet des comparaisons dans le temps et l’espace.
Un taux de couverture de 98% signifie que les exportations sont de 2% inférieures aux importations. Cela Permet de connaître les points forts et faibles d'un pays.
4)La part de marché
exportations d'un pays/demande mondiale
indicateur de la compétitivité d'un pays.
5)Le solde du compte de transaction courante et du compte de capital indique indicateur mensuel approximativement la capacité de financement ou le besoin de financement de la nation. Un excédent indique que le pays produit plus qu’il ne consomme et inversement.

6)Le taux de croissance des investissements directs à l’étranger IDE est l’indicateur le plus utilisé pour observer le développement des firmes multinationales (FMN) l’IDE est constitué par les capitaux étrangers  investis dans des activités productives détenues par les agents résidents

            2)Lecture d’un excédent ou d’un déficit

Tout excédent d’un solde intermédiaire n’est ni bon ni mauvais en soit. ;
Il faut ana lyser la signification  des flux dont il résulte et l’équilibre d’ensemble qu’ils peuvent former.

Ainsi un gros déficit commercial (importation de biens supérieures aux exportations) n’est pas toujours synonyme de faible croissance et de manque de compétitivité.
Ce déficit peut s’expliquer par une forte dépendance énergétique ou une augmentation du prix des énergies.
De plus le déficit de la balance commercial peut être compensé par un excédent des services (notamment informatique ou brevet) signe d’un dynamisme sur les marchés porteurs.
De même un excédent de la balance commercial peut être signe d’une croissance molle. Il y a peut d’importations, car peut de demande intérieure est faible.
Le déficit du compte financier peut correspondre au dynamisme des FMN nationales qui investissent à l’étranger ce qui permet aux entreprises de rester compétitives . Cela est bon à moyen et long terme, puisqu’elle rapatrieront les profits ultérieurement.
Un excédent du compte financier peut être provoqué par une augmentation des capitaux flottants (investissement de portefeuille, non productif) dangereux car très volatiles.


II L'impact de l'évolution des taux de change sur les décisions des agents économiques.

1)Définition
Le taux de change est le prix d'une monnaie exprimée en une autre monnaie.
Lorsque le taux de change d'une monnaie augmente par rapport à une autre on parle d'appréciation de la devise et de dépréciation dans le cas contraire.

2)Avantages et inconvénients d'avoir une monnaie dont le cours s'apprécie (augmente) par rapport à une autre monnaie (exemple l'euro qui valait un dollars vaut un dollars 50).

a)Avantages
Lorsqu'il y a appréciation de la monnaie nationale, cela permet de diminuer le coût des importations. En cas de dépendance énergétique cela peut baisser le coût de la facture pétrolière.
Les importations étant moins chères, les consommateurs peuvent plus consommer, d'où une augmentation de leur pouvoir d'achat.

Les entreprises nationales sont incitées pour rester compétitives à baisser leurs coûts de production (pour pouvoir diminuer leur pris) ou améliorer la qualité des produits (compétitivité hors prix).

b)Inconvénients
-Les entreprises nationales sont moins compétitives et risquent de perdre des parts de marché, d'où des risques de faillites et d'augmentation du chômage.

3)Avantages et limites d'une monnaie « faible », dont le cours  se déprécie.
a)Avantages
Lorsqu'il y a dépréciation de la monnaie (baisse de son cours par rapport à une autre monnaie),
les produits nationaux sont plus compétitifs, et s'exportent mieux. De plus cela peut inciter les entreprises étrangères à s'implanter dans le pays.
La dépréciation de la monnaie est donc bénéfique au tissu productif et aux emplois dans un pays.

b)Inconvénients
Risque d'inflation importée. En achetant par exemple le pétrole à un prix « élevé », les entrepreneurs sont obligés d'augmenter leurs prix de vente , les salariés demandent une augmentation de salaires... c'est l'inflation (augmentation du niveau général des prix).


4)Rappel historique des régimes des taux de change.

Un système monétaire international( SMI) est un ensemble d’accords, de règles, de pratiques et d’institutions  dans le cadre desquels les paiements s’effectuent. Les paiements correspondant à des transactions internationales.

De 1944 à 1971 officieusement et de1945 à 1976 officiellement(les accords de la Jamaïque), le système de change est un système de taux de change fixe.

En 1944,  44 pays signent les accords de Bretton Woods (ville américaine) et jettent les bases d'un nouveau SMI.
Le système de Bretton Woods est basé sur trois principes:
-Le dollars est la seule monnaie convertible en or, car au lendemain de la seconde guerre mondiale les États-Unis détiennent les ¾ de l'or mondial. On définit une parité du dollar par rapport à l'or( une once d'or=35 dollars). Le dollars, très recherché devient « as good as gold ».

-        Chaque états doit déclarer une parité de sa monnaie en dollars selon la parité or de 1934 (35 dollars=1 once d'or). Tout pays doit assurer la convertibilité de sa monnaie mais si le cours d'une monnaie est fixe par rapport au dollars,les monnaies ont une marge de fluctuation d'un pourcentage.
--Création du FMI (Fond monétaire international) qui est financé par le versement de quotes part des États( chaque Etats verse au FMI, selon sa puissance économique une quote part,  une partie en or une partie en monnaie nationale). En échange, le FMI aide les Etats a défendre la parité de leur monnaie. Le FMI veille au bon fonctionnement du SMI.

Le système de Bretton Woods réellement mis en place en 1958 lorsque la convertibilité des monnaies est assurée présente des inconvénients.
Les Etats-Unis émettent beaucoup de dollars par rapport à leur réserve d'or. De plus les autres pays constatent que le dollars est la monnaie internationale des échanges ce qui permet aux Etats-Unis de n'avoir pas de contrainte monétaire. De plus les Etas-Unis finance leur déficit en émettant du dollars (on parle de déficit sans pleurs).

A partir de 1965, les Etats achètent de l'or et non plus du dollars.

En 1971, les Etats-Unis annonce l'inconvertibilité du dollars en or.

En 1976, avec les accords de la Jamaïque, le système de taux de change flottant est légalisé.
La parité des monnaies les unes par rapports aux autres dépendent de l'offre et de la demande de ses monnaies.
Le rôle du FMI est modifié, il continue à collecter des devises qu'il distribue aux PED (pays en développement) en contrepartie de quoi les pays aidés s'engagent à suivre les conseils du FMI.

1ère année Chap 3 la monnaie



Chapitre 3  La monnaie dans l'échange

La monnaie a des fonctions économiques mais aussi politiques et sociales
Nous verrons dans ce chapitre les fonctions économiques de la monnaie ainsi que la mesure de la monnaie (I) puis  la création monétaire (II) pour ensuite discuter des impacts d'une variation de la quantité de monnaie en circulation sur la croissance économiques (III) et enfin le cas des monnaies qui perdent leur crédibilité.

 I Les fonctions économiques de la monnaie, sa mesure et la création monétaire.

1)Les fonctions économiques de la monnaie sont au nombre de trois:

La monnaie est :
  1. Un moyen d'échange (on donne de la monnaie contre un service ou un bien).
2. Une unité de compte : Donne une valeur aux biens et services cela rend les comparaison possibles
3. Une réserve de pouvoir d'achat :les agents économiques peuvent reporter leur consommation plus tard.
La monnaie a un cours légal, c'est à dire que toute personne est forcée d'accepter la monnaie du pays comme moyen de paiement et un cours forcé (l'État fixe la valeur de la monnaie).

2)La mesure de la monnaie

La masse monétaire désigne toute la monnaie disponible dans une économie.

La monnaie a pris plusieurs formes le long des siècles et encore aujourd'hui sa forme ne cesse d'évoluer.
Ainsi la monnaie comprend aujourd'hui : les pièces et les billets,  la monnaie scripturale, (en latin écriture). la monnaie scripturale désigne le solde d’un compte courant bancaire ou postal. La monnaie scripturale est constituée par une simple écriture dans les comptes d’une banque. Les chèques et la carte bancaire sont les supports  nécessaires à la circulation de la monnaie scripturale (peut être l’iris des yeux bientôt, ou les empruntes digitales).
A la monnaie scripturale s'ajoute aujourd'hui les placements à plus ou moins long terme, plus ou moins liquide »(disponible sans intérêt immédiatement).

Pour évaluer la quantité de monnaie dans l'Union européenne, la comptabilité nationale utilise les agrégats M1, M2 et M3.
Les trois agrégats sont emboités c'est à dire que
M1 = La monnaie immédiatement disponible : pièces, billets, monnaie scripturale
M2= M1 +  placement à vue rémunérés : CODEVI, CEL....
M3= M1+M2+ placements à court terme émis par les institutions financières... (moins liquide que M2).

II  La création monétaire :

L'essentiel de la création monétaire est réalisée par les banques de seconds rangs lorsqu'elles accordent des crédits.
Ainsi lorsqu'une banque accorde un crédit, elle augmente la monnaie scripturale ce qui augmente la masse monétaire.
La banque de second rang va ensuite se re-financer auprès de la banque centrale (à un taux d'intérêt directeur) ou sur le marché monétaire (où le taux d'intérêt est le similaire au taux d'intérêt de la banque centrale)..

Les banques de seconds rangs sont toutes les banques que nous connaissons (Crédit Agricole, Crédit Lyonnais, BNP,.....). On les appelles banques de seconds rangs car elles sont chapeautées par la banque centrale européenne(en Europe : la banque centrale européenne(BCE) qui contrôle et donne les directives aux banques centrales de tous les pays ayants adoptés l'euro. En France la Banque de France est la banque centrale.).La BdF (Banque de France) suit les directive de la banque centrale européenne(BCE) dont le siège est à Francfort et qui est indépendante des États membres.

III Les impacts d'une variation de la quantité de monnaie en circulation sur la croissance économiques

1)Les effets positifs d'une offre de monnaie abondante.

Pour augmenter la masse monétaire, il suffit que les banques accordent des crédits.
Lorsque les taux d'intérêt sont bas (et notamment les taux d'intérêt réel = taux d'intérêt nominal-taux d'inflation), les agents économiques empruntent plus (l'offre de monnaie est abondante).
Cela stimule l'investissement (achat de logements de la part des ménages et achats de matériel pour les entreprises).  L'investissement stimule l'emploi et la croissance économique.

Selon ce schéma, un taux d'intérêt bas favorise l'investissement et donc  la croissance économique.
Théorie keynésienne et néo-keynésienne.

2)Le danger d'une offre de monnaie trop importante : l'inflation

Le danger d'une trop grande création monétaire est de créer de l'inflation (augmentation du niveau général des prix).

Selon Irving Fischer (théorie quantitative de la monnaie)l’émission de la monnaie entraîne une augmentation de la demande sans avoir de conséquence sur l’offre, les prix augmente donc.

Dans cette optique, la quantité de monnaie en circulation n’a pas d’impact sur l’économie « réelle »(la production, la consommation réelle, la croissance), la monnaie  est neutre. Cette vision conduit à séparer l’économie réelle des phénomènes monétaires.
Mv=pQ   M=masse monétaire, v=vitesse de circulation, p désigne les prix et Q les quantités échangées.

Si on suppose que v et la vitesse de circulation de la monnaie et Q les quantités échangées ne varie pas (vous achetez les mêmes quantités à la même fréquence), alors lorsque M, la masse monétaire varie, seuls les prix vont varier.
Selon cette théorie la sphère monétaire n'influence pas la sphère réelle.

3)La politique monétaires

La politique monétaire accompagne les politiques économiques et consiste à influer sur la masse monétaire et les taux d’intérêt dans le but de contrôler l’inflation, la croissance, l’emploi.
Il existe différentes théories monétaires, plus ou moins influentes selon les époques.
C'est la BCE qui décide de la politique monétaire à suivre.
Les priorités de la banque centrale européenne est la lutte contre l'inflation qu'elle doit maintenir sous un certain seuil (elle limite pour cela les dettes des États membre à 60% du PIB).

IV La qualité d'une monnaie : sa crédibilité et le cas du dollar américain


a)La crédibilité de la monnaie

Une monnaie est crédible lorsqu'elle inspire confiance. La stabilité des prix est l'un des éléments importants pour la crédibilité. En cas d'hyper-inflation, on peut assister à des phénomènes de fuites devant la monnaie et dans certaines situations, une monnaie de substitution peut être adoptée dans certains pays.

b) Cas du dollar américain

Le dollar tient une place à part dans les monnaies internationales. En effet, il est utilisé dans la majorité des échanges internationaux. Il est donc utilisé en dehors des États-Unis, ce qui lui confère une puissance que n'ont pas les autres monnaie.


Pour le fonctionnement de la bourse : voir le cour.

Petit rappel pour les absents :

Pour se financer les agents économiques à besoins de financement (hors ménages) peuvent avoir recours à un prêt bancaire ou se financer sur les marchés financiers (la bourse). Ainsi une entreprise peut se financer en émettant des actions et/ou des obligations à la bourse.L' État se finance aussi en 'émettant  des obligations.


La bourse, ou les marchés de capitaux se sont ouverts, et décloisonnée en France depuis le milieu des années 1980.
Les marchés de capitaux sont les marchés où se vendent des valeurs mobilières, c'est à dire principalement des actions et des obligations.
Une action est un titre de propriété qui donne droit à une partie des bénéfices si l'entreprise en réalise et décide de distribuer le bénéfice. De plus, une action donne droit à un droit de vote au conseil administratif de l'entreprise au prorata des actions détenues. En cas de faillite de l'entreprise vous perdez votre capital investit.
Une obligation est un titre de créance qui donne droit au paiement d'un taux d'intérêt fixe ou variable. En cas de faillite de l'entreprise vous êtes remboursé de votre capital.

Les marchés de capitaux se sont donc multipliés et ouverts, ils comprennent entre autres : le marché monétaire ainsi que la « bourse »
 Ainsi, le marché monétaire, traditionnellement réservé aux banques,  est il ouvert aux entreprises depuis 85-86 (du moins en partie. Le montant des titres (billet de trésorerie, bon du trésor etc élevé de 1 millions de francs, on y retrouve seulement les gros opérateurs).

Le marché financier, des capitaux à long terme(la bourse) s’est diversifié.
Ainsi, on distingue trois marchés financiers selon les conditions auxquels les entreprises doivent répondre pour y être admise.
Le premier marché  (appelé avent 1998 marché de la côte officielle) accueil les actions et obligations des grandes entreprises et obligations de l’Etat.
Le second marché créé en 19983 accueils les petites et les moyennes entreprises.
Le nouveau marché crée en 1996 accueils les jeunes entreprises innovantes et à forte croissance (start-up, entreprise de nouvelle technologie.

1 ère année Chap 2 Pourquoi l'Etat intervient-il dans l'économie?



Chapitre 2  L’État et le fonctionnement des marchés


Plan
I Les dysfonctionnement du marché.

II Les défaillances du marché : le cas des biens collectifs

III Les défaillances du marché : le cas des externalités

introduction:

Le fonctionnement des marchés nécessite l'intervention de l’État pour plusieurs raisons.
D'une part, le marché a besoin d'être règlementé , encadré, voir orienté pour fonctionner correctement. D'autre part, le système des prix de marché se heurte parfois à certaines défaillances, notamment pour la production de certains biens et services(cas des biens collectifs) et pour prendre en considération les externalités du marché.

I Les dysfonctionnement du marché.

Pour fonctionner correctement et assurer l'optimum économique, les marchés ont besoins d'être concurrentiels.
Ainsi il doit y avoir atomicité du marché, transparence, homogénéité des produits, symétrie de l'information et aucune barrière à l'entrée et à la sortie des marchés.


Dans la réalité du capitalisme, il y a de nombreux marchés qui sont imparfait.
Beaucoup de marchés ne respectent pas l'atomicité du marché c'est à dire un grand nombre d'offreurs de demandeurs de taille identiques pour qu'il n'y ait pas de situation où une entreprise peut décider du prix de vente ( « price maker »)
On classe les marchés suivants le nombre d'offreurs et de demandeurs les plus courants sont les monopoles (un offreur pour beaucoup de demandeur. Exemple La RATP, la SNCF en France, et les oligopoles (quelques offreurs, beaucoup de demandeurs. Exemple en France le marché de la téléphonie mobile, les provideurs (pour internet)....


offreurs
demandeurs
Un seul vendeur
Plusieurs vendeurs
Un très grand nombre de vendeurs

Un seul acheteurs
Monopole bilatéral
Monopsone contrarié
Monopsone

Plusieurs acheteurs
Monopole contrarié
Oligopole bilatéral
Oligopsone

Un très grand nombre
monopole
Oligopole
Concurrence parfaite


De plus beaucoup de marché ne respectent pas non plus les autres règles de la concurrence.

C'est pourquoi l’État doit intervenir pour permettre un meilleur fonctionnement du marché.

Pour cela l’État dispose de plusieurs moyens:
-L’État peut règlementer le marché pour le rendre plus concurrentiel.
. Il impose de nouvelle loi exemple

-L’État peut dans la même logique(faire respecter la concurrence) dérèglementer certains marché. Par exemple, obliger l'entrée d'autres entreprises sur un marché, ce qui a été le cas pour l'électricité ('ancien monopole d'EDF-GDF) en France où Bruxelles à voulu la concurrence.

-Dans le cas où le marché est un monopole naturel, c'est à dire que le marché ne supporte qu'un seul producteur (cas des marché où les coûts fixes sont très importants) l’État intervient en surveillant le fonctionnement du monopole, notamment en encadrant les prix de vente.


II  Les biens collectifs et les externalités

Le marché  comporte des défaillances intrinsèques. On ne peut pas produire tous les biens et services par le marché.Il ne tient pas compte des effets externes ou externalités de la production des biens.
1)Les biens collectifs  ou biens publics

Les biens collectifs purs présentent deux caractéristiques qui sont la non-rivalité des consommateurs, (cad que la quantités consommé par l’un ne réduit pas la quantité consommé par les autres consommateurs) et la non-exclusion (on ne peut exclure aucun consommateur).
Les biens collectifs purs ne peuvent être produit que par la collectivité (exemple de l’éclairage publique et de la défense). On ne sait pas qui consomme les biens collectifs, il est donc impossible de faire payer les consommateurs. Seul la collectivité peut produire ses biens.

Cette opposition entre biens collectifs et biens privatifs ne recoupe pas l’opposition entre publics et privé :
Il ne faut pas confondre biens collectifs et consommation collectives. La consommation collective est la consommation de bien ou services  satisfaisant des besoins collectifs et dont le financement est principalement  pris en charge par une administration publique.
La consommation collective ne comprend pas seulement la consommation de services collectifs(défense, police, justice, éclairage, infrastructure) mais aussi la consommation de bien et services individualisable (éducation, santé…).


De plus le marché ne tient pas compte des effets externes ou externalités.

2)Les effets externes ou externalités.

Il y a effet externe lorsque la production engendre un dommage ou un avantage à un (ou des agents) sans compensation financière.
 (exemple la pollution effet externe négatif, la construction d’une autoroute en face de chez vous…..).

L’entreprise rejette sur son environnement des coûts ou avantages sans que cela ne fasse l’objet de compensations financières.
Arthur Cecil Pigou (1877-1959) à la suite du néo-classique Marshall s’intéresse aux externalités et il est à l'origine du principe du « pollueur payeur » La taxe devient un moyen d'éliminer la défaillance du marché.

Ronald Coase à la suite de Pigou s’intéresse à l'internalisation  des externalités. Pour lui il est plus intéressant non pas de faire payer le pollueur, mais de mettre en place un marché des droits à polluer, où chacun des agents va ou non acheter le droit de polluer ou non, selon l'importance qu'ils accordent à la pollution.