Chapitre 5
les théories économiques du commerce
internationale et la réalité du commerce internationale actuellement.
Introduction
Les pays échangeaient déjà des
marchandises les uns avec les autres pendant l'antiquité, et on date le début
de la mondialisation au 18 ème siècle.
Le commerce international (CI)
n'est donc pas un phénomène nouveau, mais ces échanges se sont intensifiés
depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et connaissent une accélération
depuis les années 1980.
Cependant, la question que se
pose les économistes est de savoir si le commerce international favorise ou non
la croissance économique, et pourquoi le commerce international est un facteur
de croissance économique.
En d'autre terme, quels sont les
arguments en faveur du libre échange (doctrine économique en faveur du CI) ou
faut il défendre le protectionnisme (mesures qui visent à éviter les
importations)?
Nous verrons dans la première partie les théories du
commerce international.
Dans la deuxième partie nous
étudierons le commerce international et son évolution depuis une trentaine
d'années.
I
Les théories du commerce internationale
a)Les théories en faveur du libre
échange.
On distingue les théories
traditionnelles du commerce international des nouvelles théories du CI.
1) Les
théories traditionnelles du CI: Théorie d'Adam Smith et D Ricardo prolongés du
modèle HOS.
-1.1La théorie d'Adam Smith des
avantages absolus émet l'idée que les pays ont intérêt à échanger les produits
pour lesquels ils possèdent un avantage absolu c'est à dire qu'ils produisent à
moindre coût. Les pays n'ayant pas d'avantage absolu ne doivent pas participer
au CI.
-1.2La théorie des avantages
comparatifs de David Ricardo. 19ème siècle
David Ricardo montre que chaque
pays a intérêt à se spécialiser dans les productions dans lesquelles il détient
un avantage comparatif (c'est à dire un avantage comparatif le plus grand ou un
désavantage le moins grand).
Il reprend la théorie d'Adam
Smith de l'avantage absolu mais pour Adam Smith, si un pays n'avait pas
d'avantage comparatif absolu (n'était pas meilleur que les autres pays dans une
production) alors ce pays devait rester en autarcie(ne pas commercer avec les
autres).
David Ricardo montre que, sous
certaines conditions, tous les pays ont intérêt à se spécialiser dans une ou
des productions et à commercer avec les autres pays.
-1.3Le
modèle HOS
Au début du 20ème siècle, trois
économiste :Hecksher, Ohlin et Samuelson (HOS) montrent que les différences des
avantages comparatifs proviennent des différences de dotations des pays en
facteur de production(capital, travail). Chaque pays doit se spécialiser dans
la ou les productions qui utilisent le facteur de production qu'il possède en
abondance.
Le modèle HOS (ou théorème)
essaie d'expliquer la spécialisation de certains pays dans certaines
productions. Ainsi, selon les auteurs, il y a deux grands facteurs de
production (ce qui est nécessaire pour produire): le travail et le capital
(machine).
Un pays qui a une population
importante est bien doté en facteur de production « travail » et doit
se spécialiser dans les production qui utilisent beaucoup de main d'œuvre
(comme le textile).
Les pays ou il y a peu de
population mais beaucoup de capital (exemple Japon) doit se spécialiser dans
les productions capitalistiques (qui utilisent beaucoup de capital).
Dans ces deux théories les pays
échangent entre eux des produits différents. On parle d'échange inter branche.
Ainsi, selon les théories
traditionnelles du CI (A.Smith, D.Ricardo et HOS), les pays se spécialisent
dans une ou des productions puis échangent leurs produits différents. Par
exemple, pendant le XIX on échange des matières premières contre des produits
manufacturés, ce qui sous entend qu'il y a division international du travail
(DIT).
3)Les nouvelles théories économiques du CI
Les théories traditionnelles du CI n'expliquent pas pourquoi
l'essentiel des échanges commerciaux se
font entre pays développés, ce qui veut dire que les dotations en facteur de
production sont similaires, et que les
échanges sont majoritairement intrabranches (on échange des produits
substituables, semblables). Les nouvelles théories du CI expliquent les
échanges par des imperfections du marché.
Paul Robin Krugman(1953...)
essaie d'expliquer pourquoi les échanges internationaux concerne
aujourd'hui en majorité des produits similaires et se réalise entre pays ayant
le même développement.
Ainsi le commerce intra-branche s'explique par la
différentiation des produits. Les échanges sont intra-branches, mais les
produits ne sont pas homogènes (une voiture Renault ou Peugeot n'est pas une
Mercedes....). Les consommateurs veulent des produits variés.
De plus, les
rendements d'échelles sont croissants (plus on produits en quantités, plus les
coûts de production baissent). Il faut donc produire et vendre le plus
possible. Les marchés des pays développés sont des marchés identiques.
II
Les échanges internationaux de biens et services : structure par produits et
pays.
1) L'orientation géographique des échanges
Depuis 1945, les échanges de biens et services ont augmenté
deux fois plus vite que la croissance mondiale.
Le commerce international se caractérise par trois points :
-Les échanges commerciaux se font principalement entre pays
développés. Les pays de la triade : Europe, États-Unis et Japon (Asie en
général) domine le commerce international.
Les échanges se font d'abord entre voisins. On parle
d'échange intra zone.
Les échanges se font principalement en Europe, puis entre
les pays du continent nord américain et des pays du sud est asiatique. Les pays
de la triade échangent entre eux.
-L'insertion des pays d'Asie, en particulier de la Chine et
de l'Inde dans le commerce international.
-Le continent africain et l'Europe de l'est participe peu au
CI.
2)
L'orientation sectorielle des échanges
internationaux.
Le CI concerne les produits agricoles, les produits des
industries extractives, mais surtout les produits manufacturés (environ 70% du
CI) qui sont la catégorie la plus
importante et la plus dynamique.
Au sein des produits manufacturés les échanges intra
branches se développent au détriment des échanges inter branches.
Les échanges de services
progressent également de manière importante et représente aujourd'hui environ 20% du CI.